Quel est l’origine de la fête de Noël ?

11 novembre 2022

Alors que nous nous préparons à fêter Noël, mais en comité restreint à cause de la crise sanitaire Que savons-nous réellement de cette fête ? Pourquoi avons-nous une fête le 25 décembre alors que nous ne connaissons pas exactement la date de la naissance de Jésus ? Voici quelques réponses possibles qui nous permettront de ne pas fêter Noël dans la joie.

Les célébrations du solstice d’hiver

Avant de devenir une fête chrétienne, Noël était une fête païenne qui célébrait le solstice d’hiver. Son nom était Yule en langue viking. Elle faisait partie des huit dates significatives qui marquaient le début de l’année dans les cultures nordiques. Chacune d’entre elles était un moment important du cycle des saisons, qui donnait lieu à des célébrations. Nombre de ces célébrations font partie intégrante de notre patrimoine culturel. Nous avons simplement perdu de vue leurs origines car les religions modernes se sont emparées de ces dates et les ont réaffectées.

En Europe du Nord, à partir du mois de novembre, le soleil se couche et l’obscurité s’installe pendant plusieurs semaines. Selon les anciennes croyances, entre le 31 octobre et le 1er novembre, la frontière entre le royaume des défunts et celui des vivants est rouverte (l’ancêtre d’Halloween). L’âme du soleil est élevée vers les cieux et reviendra quelques semaines plus tard, au solstice d’hiver, au moment où les jours commencent à rallonger : c’est le retour du soleil.

La célébration de la lumière

Yule a lieu au moment du solstice d’hiver, le 21 décembre dans l’hémisphère nord. C’est le jour le plus court de l’année. Aux solstices, l’axe qui traverse la Terre atteint son inclinaison maximale avant de repartir de l’autre côté. Nous approchons de la fin d’un cycle, et nous en entamons un nouveau. Le 21 décembre, le soleil se lèvera après une période de déclin de plusieurs mois. C’est le triomphe de la lumière sur l’obscurité auquel croient les chrétiens sous la forme de la Nativité. La renaissance de la lumière est liée à la naissance de Jésus. En outre, toutes les décorations de Noël s’articulent autour de la lumière : bougies, lumières dans les rues, feux de joie dans les rues, sapin illuminé, etc.

Le sapin de Noël

L’arbre avec ses décorations pourrait faire partie des cultures nordiques. Il pourrait être une ode à l’arbre-monde dans la mythologie nordique : arbre sacré qui s’appuie sur le sol puis s’élève vers les cieux. Il relie trois mondes : le monde des dieux et des humains, le monde des humains et des ténèbres, il lie ses racines au monde des ténèbres, tandis que ses branches sont un support pour la voûte céleste, créant une ouverture entre les dieux et les humains. Au moment de Yule, le soleil peut retourner sur terre par ce passage (juste au moment où le Père Noël descend dans la cheminée). L’étoile supérieure de l’arbre fait référence à l’étoile polaire qui fait partie de la constellation de la Petite Ourse, une constellation qui ressemble au traîneau du Père Noël.

Il faut attendre plusieurs siècles avant d’instaurer cette coutume en Europe. Les premiers arbres de Noël décorés ont été découverts en Alsace. Certains prétendent également que c’est à Luther que l’on doit l’ornementation du premier arbre de Noël décoré de bougies, qui symbolisent l’illumination du Christ. Cependant, en 1933, le Vatican a déclaré que l’arbre de Noël était une tradition païenne et non chrétienne.

Autrefois, à Rome Les Saturnales

Dans les premiers temps de Rome, on célébrait autrefois, entre le 17 et le 25 décembre, les Saturnales, une fête en l’honneur du dieu Saturne. Ces fêtes étaient également liées au solstice d’hiver. Elles se terminaient le 25 décembre qui signifie également la résurrection du soleil. Une semaine de célébrations au cours de laquelle les fonctions militaires et judiciaires étaient suspendues, les travaux des champs étaient arrêtés et tout le monde mangeait ensemble. Les maisons étaient décorées de fleurs et de branches de sapin, les familles et les amis se réunissaient pour s’offrir des cadeaux.

Les célébrations étaient aussi l’occasion d’une inversion sociale qui commémorait le fait que sous le règne de Saturne, « les mortels vivaient comme des dieux ». Pendant quelques jours, les maîtres nourrissaient leurs esclaves. Un roi des Saturnales était élu par le peuple, un pouvoir temporaire et symbolique.

La christianisation des croyances païennes

Au premier siècle de notre ère, alors que l’Empire romain commence à s’effondrer et à se désagréger, apparaît le Sol Invictus, le soleil invaincu, influencé par les représentations figuratives d’Apollon et du dieu Mithra, un dieu indo-iranien très apprécié au sein de l’armée romaine. L’empereur Aurélien a instauré des célébrations portant son nom le 25 décembre dans tout l’Empire romain. Elles s’inspirent des Saturnales et visent à instaurer un culte commun à l’ensemble de l’empire pour renforcer le sentiment d’appartenance des différentes provinces, qui restent toutes attachées à leurs religions respectives.

Au IVe siècle de notre ère, chrétiens et païens s’affrontent au cœur de l’Empire romain et menacent son unité. Les adeptes du christianisme, qui était une nouvelle religion, étaient souvent vilipendés par les païens, mais les chrétiens n’étaient pas une minorité. Le nombre de chrétiens ne cesse d’augmenter.

Il est impératif que les dirigeants politiques prennent des mesures. L’empereur Constantin (qui n’était pas chrétien mais fut baptisé à sa mort) prit la décision de créer une réconciliation artificielle, en faisant coïncider les célébrations religieuses des deux camps. Il a combiné les célébrations du soleil qui n’a jamais été conquis ainsi que de la naissance de Jésus pour apaiser les tensions. La signification du jour de fête vient de son décret qui est une décision politique délibérée qui ne suffit pas à sauver l’Empire romain mais qui marquera la date de naissance de Jésus qui sera célébrée le 25 décembre qui est maintenant le jour de Noël.

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