Précarité étudiante : Comment une allocation d’études peut tout changer !
Le président de l’Université de Strasbourg, Michel Deneken, et treize autres présidents d’universités ont soulevé la question de la précarité étudiante et appelée à la mise en place d’une allocation d’études pour les étudiants. Selon eux, cette aide financière pourrait améliorer les performances des étudiants tout au long de leur parcours universitaire, à l’image de ce qui a déjà été expérimenté dans d’autres pays européens tels que le Danemark, la Finlande ou les Pays-Bas.
La précarité étudiante, un frein à la réussite académique
En effet, nombreux sont les étudiants qui se retrouvent dans des situations précaires ou sont contraints de trouver des emplois étudiants pour subvenir à leurs besoins. « Nous estimons qu’un revenu minimum étudiant pourrait avoir des retombées pédagogiques et économiques », a déclaré Michel Deneken le mardi 19 septembre sur Franceinfo. Cette démarche, appliquée dans d’autres pays européens, montre des résultats prometteurs : un taux de réussite élevé et une obtention de diplôme accélérée.
Des résultats prouvés dans d’autres pays européens
Les jeunes libérés de cette épée de Damoclès qu’est le travail pour payer le loyer pourraient ainsi obtenir leur diplôme plus rapidement. L’octroi d’une allocation d’études permettrait ainsi aux étudiants de devenir des acteurs économiques, professionnels et culturels plus rapidement en apprenant à gérer leur budget et en réussissant dans leurs études.
Le risque d’exclusion des classes moyennes
L’autre aspect sombre de la précarité étudiante selon Michel Deneken est le risque de rendre l’université inaccessible aux individus issus de la classe moyenne. Il souligne que la majorité des étudiants universitaires sont issus du lycée : « Aujourd’hui, nous sommes dans une université où 80% des bacheliers viennent à nous », déclare-t-il.
Un soutien financier nécessaire pour les étudiants
Favoriser l’accès à l’enseignement supérieur pour tout passe donc par un soutien financier afin d’éviter l’exclusion des classes moyennes et de garantir que chaque étudiant puisse se consacrer pleinement à ses études sans avoir à sacrifier des heures de travail au profit de son activité professionnelle. L’allocation d’études semble donc une solution prometteuse pour répondre à ces défis.
Comparer avec les expériences européennes
Pour convaincre les autorités françaises de l’intérêt d’une telle mesure, il serait pertinent de comparer les résultats universitaires obtenus dans les pays ayant mis en place cette allocation d’études. Ainsi, les présidents d’universités souhaitent mener des études pour déterminer les retombées concrètes de cette politique sur la réussite étudiante et le niveau de vie des bénéficiaires. L’objectif serait également d’évaluer l’efficacité de ce soutien financier dans la lutte contre la précarité et l’exclusion des classes moyennes.
Un appel à la mise en place de cette allocation
Michel Deneken et ses homologues appellent donc à une prise de conscience autour de cette problématique et souhaitent que soit lancée une réflexion approfondie pour mettre en œuvre cette allocation d’études, garante d’une égalité d’accès aux études supérieures et d’une meilleure réussite académique pour les étudiants français.